Genappe vaut le détour en Brabant wallon

Près de cinq ans après la fermeture de la sucrerie par le groupe Zudsucker, le futur visage de ce site désaffecté de 143 hectares, acquis par la Région wallonne pour 5 millions d’euros, est dessiné. Le fruit du travail mené par la Sarsi (Société d’assainissement et de rénovation des sites industriels), la Région et plusieurs partenaires (la commune, la société Notre Maison…).
Des zones d’habitat (12 ha). Un espace de 4 ha, situé autour de la maison du Directeur et de son parc accueillera des logements, la maison de repos du CPAS (cent lits) et une résidence services. S’y ajouteront 8 ha (à l’extérieur du périmètre à réhabiliter) sur le site de la Zaac (zone d’aménagement communal concerté) Saint-Joseph, près de la Chapelle Notre-Dame de Foy.
Zone d’activités économiques (18 ha). Des entreprises compatibles avec le caractère urbain du site occuperont la zone de l’ancienne usine, celle d’un ancien bassin de décantation remblayé et la partie occupée actuellement par les silos.
Zone naturelle (66 ha). Plus vaste que prévu, la réserve naturelle domaniale s’étendra sur quasi toute la rive gauche de la Dyle et intégrera ses berges. « Ce sera la plus grande réserve du Brabant wallon, se réjouit Michèle Fournit, la présidente de l’association Environnement Dyle. « Et cela permettra au gestionnaire, la Direction nature et forêts, aidé par les associations locales, de rendre une partie de cet espace accessible au public. L’on pourrait notamment aménager une extension au Pré-Ravel qui conduirait les promeneurs et cyclistes vers un poste d’observation des oiseaux. Et peut-être de prévoir un petit pavillon d’accueil. » Et Michèle Fourny d’ajouter : Il n’y a pas que la nature sur ce site ; nous espérons que l’on appliquera aussi des critères d’utilisation parcimonieuse du sol et d’économies d’énergie dans les zones économiques et de logement. » Nouvelle zone (10 à 20 ha). Pour compenser les hectares « perdus » par l’industrie au bénéfice de la future réserve naturelle, une nouvelle zone d’activités économiques serait créée à un autre endroit de la commune : au sud-est, au sud-ouest du croisement entre les N5 et N25 ou sur la partie droite de la route betteravière en venant de la N5.
Pollution. Les études environnementales ont mis au jour certaines zones polluées dans les différents sites. Coût total de l’assainissement : quelque 90.000 euros. ■ CATHERINE MOREAU LESOIR